L’acquisition d’un parking à crédit peut relever d’un vrai parcours du combattant si l’investisseur ignore ces quelques techniques de persuasion.
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Acquérir son parking à crédit : les essentiels à savoir pour convaincre le banquier
La mise en location d’un parking est un investissement à long terme, ce qui implique un engagement sérieux de la part de l’investisseur. Ainsi, avant d’accorder un prêt, la banque pose comme première condition la réalité de la bonne santé financière de l’emprunteur. Autrement dit, le profil financier de ce dernier doit correspondre aux attentes techniques de la banque.
D’abord, il faut que l’emprunteur justifie d’une situation professionnelle stable et que son projet d’investissement relève d’une activité viable et capable de dégager un cash-flow croissant dans le temps. De ce fait, le dossier du crédit immobilier à soumettre à la banque doit contenir l’essentiel des documents relatifs aux ressources prévisionnelles générées par la mise en location du parking ainsi que les ressources individuelles de l’investisseur (le salaire s’il est employé au sein d’une entreprise, revenu mensuel s’il exerce une profession libérale, etc.).
À partir de ces documents, la banque va pouvoir évaluer le montant du prêt qu’elle sera en mesure d’accorder. Tout cela, en prenant en compte le niveau global des revenus ainsi que les charges courantes telles que celles inhérentes à l’exploitation du parking, mais également les dépenses quotidiennes hors investissement (facture d’électricité du logement d’habitation de l’investisseur et toute sorte de dépenses incompressibles). Bref, les banques accordent beaucoup d’attention à garder un taux d’endettement ne dépassant pas le seuil de 33 %.
Pour acquérir un parking, voici l’essentiel des documents utiles lors de la demande du prêt bancaire : les 3 derniers bulletins de salaire (les bilans comptables pour les autres catégories d’emprunteur ou les 3 derniers titres de retraite pour les pensionnés), les 3 derniers relevés de compte bancaire, les 2 derniers avis d’imposition, les justificatifs des éventuels crédits en cours, compromis ou promesse de vente, etc.
Pourquoi il est plus préférable d’effectuer un apport ?
Les banques sont plus enclines à négocier si l’investisseur en parking se montre plus volontiers à y mettre un peu du sien. En d’autres termes, le fait de disposer d’une épargne préalable constitue un très bon atout. C’est d’ailleurs pour cette raison que certains acquéreurs passent quelques mois, voire quelques années, à mettre une certaine somme de côté avant de demander l’appui d’une banque. En plus, un apport représente un bon levier de persuasion car c’est un signe de détermination et de maturité, ce qui aura pour effet de remonter considérablement le montant du crédit accordé.
En général, l’apport demandé représente environ 10 % du montant total emprunté. Si possible, injecter plus que 10 % serait le scénario idéal pour obtenir un taux d’intérêt préférentiel. En cas de besoin, il ne faut pas hésiter à faire jouer la concurrence. Dans ce domaine, les courtiers peuvent user de leur savoir-faire et de leur réseau pour trouver l’offre économiquement la plus avantageuse.
Donc, que le choix de l’enseigne se tourne vers les banques classiques ou les banques en ligne, des comparateurs de crédit sont disponibles sur Internet pour piocher l’organisme de crédit le plus intéressant.
Mais quoi qu’il en soit, une telle démarche implique l’élaboration d’un plan de financement. Ceci afin d’évaluer la capacité de l’investisseur à rembourser ses mensualités, et cela, compte tenu des revenus fonciers générés par le parking. Pour le banquier, ce plan est l’équivalent d’un budget prévisionnel reflétant en grande partie la solidité du dossier.
Obtenir un crédit immobilier pour l’acquisition de son parking : l’importance de la transparence
La quasi-totalité des investisseurs désireux de se lancer dans le domaine du parking ont leurs points forts et leurs points faibles. En tout cas, s’ils ont décidé d’emprunter pour financer leur projet, c’est tout simplement parce qu’ils se sentent capables de venir à bout de leur rêve : constituer un patrimoine et percevoir un flux de revenu régulier. C’est cette détermination qu’il faudrait montrer au banquier tout en étant honnête sur les éventuelles lacunes existantes. L’idée c’est d’avouer avec assurance ses points faibles en mettant l’accent sur ses points forts.
Il faut également garder en tête que les faiblesses sont toujours remédiables et les forces toujours améliorables. Aussi, il faut éviter de dissimuler sa situation au banquier car tôt ou tard, il finira par tout découvrir, ce qui aura une fâcheuse répercussion sur l’acceptabilité du dossier. Par exemple, pour les investisseurs jeunes et sans épargne, ils peuvent opter pour une stratégie de persuasion plutôt axée sur le futur, c’est-à-dire expliquer au banquier qu’ils sont à l’aube de leur carrière et que leur poste en CDI constitue une belle perspective d’épargne pour rentabiliser le parking.
De leur côté, les investisseurs à revenus modestes peuvent ancrer leur négociation sur l’aspect sain et ferme de leur gestion budgétaire ; et qu’en contractant un crédit, ils peuvent bénéficier d’une plus grande marge de manœuvre et ainsi grandir financièrement au fil des années.
Que faire si sa banque a refusé d’accorder le prêt ?
En cas de refus, il vaut mieux reporter de quelques mois son projet d’investissement en parking. Ceci afin de prendre suffisamment de temps pour assainir ses finances. Cette technique peut grandement servir si le blocage provenait d’un reste à vivre trop faible ou du coût global du projet qui a été jugé comme trop«exagéré» par la banque. Dans ce second cas, il vaut mieux trouver un ou des parkings dont le prix est plus en phase avec sa configuration budgétaire.
D’ailleurs, l’investisseur est libre de trouver ce qu’il cherche ailleurs. En effet, les dispositions de la loi Macron sur la mobilité bancaire stipulent que chacun peut opter pour une offre bien plus intéressante auprès d’une autre enseigne s’il le juge nécessaire. Cela dit, il est bien plus préférable d’étoffer son dossier pour le présenter à d’autres établissements prêteurs plutôt que perdre son temps à insister auprès du premier.
Par ailleurs, obtenir un crédit immobilier auprès d’une autre banque est synonyme d’ouverture de compte auprès de cette dernière, ce qui revient à y domicilier ses revenus et donc à changer de banque. De toute évidence, si c’est la solution la plus rationnelle, il ne faut pas hésiter à sauter le pas ! Le plus important c’est de pouvoir atteindre ses objectifs et être capable de répondre à ses obligations en toute circonstance.