Les parkings sont devenus un créneau d’investissement très promoteur en France. Voici une brève analyse globale qui pourrait éclairer les potentiels investisseurs dans ce domaine.
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Location de parking : un investissement accessible à tout investisseur
Malgré les quelques instabilités observées dans certaines régions, le marché du parking en France se porte très bien. C’est un investissement locatif très lucratif surtout depuis la suppression des espaces de stationnement en extérieur et l’évolution à la hausse du nombre des foyers qui ont pu acheter leur voiture à crédit. Les plans d’urbanisme exploitent tous les espaces libres. Trouver une place pour se garer est donc devenu un vrai challenge pour les automobilistes circulant dans les grandes villes. Ces derniers paient assez cher pour pouvoir déposer leur véhicule dans un lieu sécurisé. Face à cette situation de pénurie, les investisseurs se ruent vers ce type de placement pour booster leurs revenus, un choix tout à fait logique étant donné que la demande afflue et que la rentabilité des parkings peut atteindre les 10 %.
En plus, contrairement au marché de l’habitation, les parkings sont rarement touchés par les crises immobilières en France. C’est un sous-secteur immobilier qui se porte bien avec des prix d’acquisition toujours raisonnables. Du coup, il est bien ouvert aux nouveaux investisseurs désireux de tabler sur un revenu foncier stable tout en créant un patrimoine durable.
Les différentes campagnes de sensibilisation menées dans les grandes villes réclamant la réduction des stationnements illégaux ont également contribué à cette embellie. Mais quoi qu’il en soit, il convient de bien analyser les besoins de stationnement avant d’investir dans une ville quelconque.
Où investir dans un parking en France ?
En matière d’investissement en parking, privilégier les zones géographiques économiquement et socialement dynamiques s’avère être un choix gagnant. Tel est, par exemple, le cas des centres villes où les lieux de stationnement se font rares. Une bonne phase de prospection et de descente sur terrain est donc toujours nécessaire pour assurer la pérennité de son activité de mise en location. Pour cela, mieux vaut cibler les parkings situés près des grands immeubles modernes et/ou dans les banlieues résidentielles.
Par ailleurs, les terrains situés à proximité des immeubles délabrés peuvent également être transformés en parking. Le fait que ces locaux attendent souvent la mise en œuvre des projets de construction de grande envergure, des travaux qui pourraient représenter de nouvelles sources de demande en matière d’espace de stationnement.
Bien évidemment, les prix peuvent varier d’une région voire d’un quartier à l’autre, mais le plus important est de garder un œil sur la rentabilité futur du bien. Par exemple, Paris, Lyon, Bordeaux, Lille, Strasbourg et Marseille sont parmi les villes françaises où les places de parking manquent réellement. Cet écart entre l’offre et la demande est en grande partie dû à leur forte densité démographique, mais surtout parce que ces endroits représentent les hubs des activités économiques les plus valorisantes de l’Hexagone. Autrement dit, il serait donc beaucoup plus intéressant d’investir dans ces villes pour réussir son pari.
À noter que le niveau de la demande pourrait ne pas être uniforme à l’intérieur de chaque ville. À Paris, par exemple, les 3e, 4e et 5e arrondissements sont plus bondés de voitures. Par contre, dans le 10e et 6e arrondissement, la demandes est beaucoup plus modérée.
Acquisition de parkings en France : quid des prix et des autres charges opérationnelles ?
Par rapport aux autres catégories de bien immobiliers, les parkings affichent un prix moyen bien plus accessible, de quoi permettre aux investisseurs de débuter avec un capital moindre.
Mieux, ils se louent facilement et leur entretien ne demande pas de grosses dépenses. Ainsi, détenir un ou des parkings en France est profitable sur le long terme.
En ce qui concerne le paramètre prix, un parking peut valoir dans les 3 000 à 60 000 euros selon son emplacement et son degré de sophistication. Il va sans dire qu’un box fermé vaudra plus cher qu’une place de parking située en plein air, mais encore là, tout dépend de l’adresse et des accessoires disponibles. En Île-de-France, il faudrait compter entre 10 000 à 50 000 euros pour acquérir un parking bien rentable. En contrepartie, ce dernier peut se louer entre 80 et 350 euros par mois en fonction de l’arrondissement ciblé. En province comme à Lyon, à Marseille et leurs proches banlieues, les prix sont nettement plus bas : de 3 000 à 20 000 euros avec des tarifs de stationnement allant de 35 à 150 euros par mois.
Si l’achat du parking sera financé à crédit, il ne faut pas oublier d’intégrer dans son calcul de rentabilité les intérêts et les assurances.
Les charges de copropriété sont également à voir de plus près si le parking n’était pas acquis à titre individuel. Effectivement, au début, elles peuvent paraître insignifiantes, mais avec le temps, elles pourraient amenuiser le rendement de l’actif. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut bien analyser le règlement de copropriété.
Les autres facteurs influençant le marché du parking en France
Le marché locatif des parkings n’a pas que des avantages. Il y a d’autres points à considérer et sur lesquels il faudrait faire preuve de prudence. En effet, comme tout investissement immobilier, la location d’un ou plusieurs parkings pourrait quand même présenter certains risques, notamment le risque de vacance locative et les impayés de loyers. Pour se prémunir de ces «dangers financiers», il ne faut pas hésiter à faire appel à un professionnel lors de la phase de prospection. De ce fait, le choix du parking à acquérir doit se faire en toute objectivité. En ce qui concerne la gestion des impayés, le système de recouvrement des revenus locatifs doit reposer sur une bonne base juridique, c’est-à-dire avec un mécanisme de garantie ou de caution.
Sinon, les frais de notaire sont également un élément important à considérer. Malheureusement, pour deux biens immobiliers de même valeur, ceux des parkings sont plus élevés. Pour inciter les investisseurs immobilier à opter pour les parkings, le décret 2016-230 a établi un plafond des frais de notaire pour les biens de faibles valeurs comme les garages, les parkings, et les caves. En effet, depuis l’entrée en vigueur de cet acte administratif, le montant des frais notariaux ne peut plus dépasser 10 % du prix de vente. Côté fiscalité, l’ensemble des loyers encaissés doivent être soumis au régime du micro foncier s’il ne dépasse pas le seuil annuel de 15 000 euros.